Aéronautique militaire d’Indochine

Indochine, 1915-1931

Sources :

FR ANOM 8Fi102, 300, 311, 321, 311, 422 ; 30 et 31Fi

FR ANOM Fonds ministériels, Agence économique de la France d'outre-mer 37, 233, 281, 283 ; Série géographique Indochine Nouveau Fonds 903, 1519, 2311 et 2495; Service géographique et des missions 70

FR ANOM Indochine, Gouvernement général 43700, 45361, 61292, 61302

FR ANOM 9PA Papiers Sarraut

Service historique de l'armée de l'Air

Annuaire de l’Indochine, 1922 et 1930

Bibliographie :

L’Illustration, 1921 et 1924

Entrée gratuite, par A. Raquez, Saigon, Claude et Cie, 1903

Exposition coloniale internationale de Paris, 1931. Indochince française…

Les services militaires en Indochine, Hanoi, Imprimerie d’Extrême-Orient, 1931.

L’aviation militaire en Indochine a été créée par Wintrebert, lui-même ancien pilote de la guerre 1914-1918 ; en 1915 elle a été chargée par le gouverneur général Albert Sarraut d’une mission générale de photographie, mission développée ensuite par ses successeurs, notamment pour l’exposition coloniale internationale de Paris en 1931. Les clichés conservés par l’Agence de la France d’outre-mer sont essentiellement l’œuvre de la 2e escadrille, où opère le sergent photographe Ménigoz. A l'escadrille de Bach Mai (Hanoi), le lieutenant Roger Clion, officier-observateur, est le chef de la section photo, chevalier de la Légion d'Honneur ; il a sous ses ordres l'adjudant Emile Clouet et le sergent Pierre Bouret, tous deux photographes et dessinateurs, ainsi qu'un caporal nommé Jules Bayol. C'est sur la base aérienne de Saigon qu'atterrissent les pilotes participant aux grands raids aériens de l'entre deux guerre, Goullette et Lalouette, ou encore Pelletier d'Oisy. La célèbre revue L'Illustration relate en 1921, photographies à l'appui, le raid effectué au Laos par le gouverneur général Le Gallen le résident supérieur Bosc, qui étaient accompagnés de commandant Glaize, alors chef de l'Aéronautique, des lieutenants Puypéroux et Guertiou. En 1928-1930, les clichés seront l'oeuvre du sergent-chef Santoni ; ils sont aujourd'hui en grande partie conservés dans le fonds de l'Agence de la France d'outre-mer, aux Archives nationales d'outre-mer. Aux missions classiques d’observation et de reconnaissance sont jointes des missions économiques et politiques, ainsi que les liaisons postales : pour le cadastre, pour les grands travaux publics, comme les lignes de chemin de fer, les routes, les travaux d’irrigation et les constructions de digues le long du fleuve Rouge. Les principales entreprises indochinoises l’utilisent, y compris pour des reportages : Charbonnages du Tonkin, Distilleries de l’Indochine, Salines de Baria, etc. Après 1918, des hydravions Bréguet 14 puis CAMS sont acquis pour les missions photographiques, avec des bases spéciales. En janvier 1930, les vieux Bréguet sont remplacés par des Potez 25 A2 coloniaux. Les missions photographiques reprennent alors à un rythme soutenu, en vue de la préparation de l’exposition de 1931. Celle-ci passée, l’aviation militaire reviendra à un rôle plus conventionnel.