Aymonier, Etienne, François, 1844-1929

Cambodge, Siam, Laos, Annam, 1869-1884, 1902

Sources :

FR ANOM Indochine Gouvernement général 6511, 10321

FR ANOM Fonds ministériels, Série géographique Indochine Ancien Fonds 39

Légion d’honneur L0083041

Bibliographie :

Le Cambodge, par E. Aymonier, Paris, Ernest Leroux, 1900, 2vol.

Dictionnaire illustré des explorateurs, par Numa Broc, Paris, CTHS, 1992

Nombreux articles dans le Bulletin de la Société de Géographie de Paris

Des Photographes en Indochine, dir. Philippe Franchini et Jérôme Ghesquière, Paris, Marval/RMN, 2001

Né au Châtelard, en Savoie, le 26 février 1844. Archéologue, explorateur et administrateur colonial. Entré en service en 1862, il sort de l’Ecole militaire de Saint-Cyr en 1868 comme sous-lieutenant dans l’infanterie de Marine, où il est capitaine en 1881. Il est en Cochinchine, et postule pour un poste dans le corps des inspecteurs des affaires indigènes. Résident de France à Phnom Penh (1878-1881), il est le représentant du Protectorat français au Cambodge. Il mène une mission archéologique, philologique et épigraphique dans les bassins de la Se Moun et du Mékong, au Cambodge et au sud Laos et explore les ruines d’Angkor (1874-1885) : il étudie le khmer, le cham et le sanscrit . Dès 1874 il rédige un rapport sur le Cambodge où il décrit les mœurs et coutumes de la cour et des hauts mandarins, l’organisation administrative du pays et indique le rôle que pourrait jouer la France dans ce protectorat. Collaborateur de la mission Pavie, avec qui il voyage dans la région de Kampot en 1881. Il est alors accompagné du lieutenant d’infanterie de marine Sorin, qui s’est déjà illustré au Sénégal dans la mission Derrien (travaux topographiques). Il complète ainsi la mission Delaporte. Il effectue en 1882-1884 une mission archéologique générale : vallées du Mékong et de la Ménam, Cambodge, Laos, Annam, et Siam. Résident de la province de Binh Thuan (1886-1888), il est ensuite chargé des sections indochinoises de l’exposition universelle de 1889, puis est nommé directeur de l’Ecole coloniale. En 1891, il représente le secrétariat d’Etat aux Colonies au Congrès international des orientalistes, qui se tient à Londres. Il fait enfin partie du Comité métropolitain de l’exposition de Hanoi en 1902. Il est titulaire de la Légion d’Honneur.