François, Auguste, 1857-1935

Chine, 1886-1904

Sources :

FR ANOM 2Fi1277," Le personnel de la Douane de Mong-tse"

FR ANOM Indochine Gouvernement général 38368

Ministère des Affaires étrangères, Musée Guimet, Musée des Arts premiers, Musée Pincé à Angers

Légion d'honneur LH19800035/146/18610

Bibliographie :

Bulletin de la Société de géographie de Paris, 1899, 1904

Aventuriers du monde. Les grands explorateurs français au temps des premiers photographes, 1866-1914, dir. Pierre Fournié, Paris, L'Iconoclaste, 2003

Né à Lunéville le 20 août 1857, Auguste François fait des études de droit et entreprend une carrière préfectorale (Arras et Nancy) qui le mène au ministère de l’Intérieur. En 1885 il passe au ministère des Affaires étrangères, et est volontaire pour accompagner Paul Bert au Tonkin : il arrive à Hanoi en avril 1886. Il devient d’abord résident à Sontay. De retour en métropole en 1888, il travaille d’abord au sous-secrétariat d’Etat aux colonies, puis passe aux Affaires étrangères : il entame alors une carrière de consul de France qui le mènera aussi bien Amérique du Sud qu’en Chine. Devenu diplomate, François se retrouve donc au Tonkin, puis en Chine, quasi autonome. De 1896 à 1904, il parcourt le Kouang Si, et le Yunnan. La route entre Yunnan-Fou, où se trouve le consulat général de France et Hanoi, qui passe par Mong-Tseu et Lao-Kay, lui est familière. De plus il est délégué à la Commission du chemin de fer du Yunnan qui doit permettre de joindre Yunnan-Fou à Hanoi ; il se rend fréquemment à Langson pour rencontrer les autorités françaises. Il nettoie la région des bandes de Pavillons Noirs qui y pillent encore. En 1900, la guerre des Boers sévit aussi à Yunnan-Fou où Auguste François est assiégé ; il réussit à évacuer les 22 Français résidant dans cette ville. En 1903, il entreprend une longue expédition dans le Se Tchouen et le Tibet oriental, terminant son voyage par la descente complète du Yang Tse Kiang. Il ramène d’Extrême-Orient plusieurs centaines de photographies et d’objets. Il s’oppose vigoureusement à la politique d’annexion du gouverneur général d’Indochine Paul Doumer et il demande de ce fait sa retraite anticipée. Il a toujours évité les conflits ouverts avec la Chine. Outre la photographie, Auguste François a été un précurseur en matière de cinéma ; il a aussi fait œuvre d’écrvain par les nombreuses correspondances adressées à ses amis. Diplomate à la retraite, il se retire dans la région nantaise où il se marie et passe la fin de sa vie.