Harmand, docteur François Jules, 1845-1921


Cambodge, Annam et Laos, 1873-1877

Sources :

Société de Géographie

FR ANOM Indochine Gouvernement général 12470, 11870, 12703, 38602, 10466, 13632, 10582, 11044, 7621, 22032

FR ANOM Fonds ministériels, Série géographique Indochine Ancien Fonds 43 et 239

Légion d’honneur LH1268/60

Bibliographie :

Le Tour du Monde, Bulletin de la Société de Géographie, L’Illustration

Dictionnaire illustré des explorateurs, par Numa Broc, Paris, CTHS, 1992

"Les cinq voyages du docteur Harmand en Indochine (1875-1877)", par E. Génin, dans Bulletin de la Société de géographie de l'Est, 1880


Né le 23 octobre 1845 à Saumur, Maine-et-Loire, mort à Poitiers en janvier 1921. Après être sorti de l’Ecole de santé militaire de Strasbourg, il sert comme médecin auxiliaire une première fois en Cochinchine (1866), puis au Levant (1871-1872). Médecin auxiliaire de 2e classe en 1870, il est l’un des compagnons de Francis Garnier au Tonkin (1873). Il est nommé médecin de la mission archéologique du lieutenant Delaporte au Cambodge et visite Angkor. Il est ensuite résident de la province de Nam-Dinh. Docteur en médecine en 1875 il entreprend de grands voyages d’exploration au Cambodge, en Annam et au Laos, patronnés par le ministère de l’Instruction publique, le Muséum d'Histoire naturelle et la Société de géographie de Paris. Dans la liste des objets et instruments dont il réclame le prêt au ministère des Colonies pour la durée de son expédition, en février 1875, figure « une chambre claire ». En 1876 il étudie la faune et la flore de Poulo-Condor. En 1876-1877 il parcourt le bassin du Mékong et le plateau des Boloven à dos d’éléphant, puis part pour la cinquième fois lever les cours de la Sé Bang, de la Sé Tchépon. Il franchit le premier le col d’Aï Lao (Porte du Laos). Nommé conservateur du musée permanent des produits coloniaux, il est chargé en 1878 de la section indochinoise de l’exposition universelle de Paris, puis entame une carrière de diplomate à partir de 1881. Avant de quitter l’Indochine, il dessine pour la mission Fuchs-Saladin le plan d’un fourneau pour la réduction et la fonte du minerai de fer employé par la population Kouy de Kompong-Soaï. Il est nommé consul de France à Banglok le 7 octobre 1881, puis sera consul général à Calcutta, gérant de la légation de Santiago du Chili en 1890, légat de France à Tokyo de 1894 à 1906. Il utilise ses talents de diplomate et ses connaissances du pays pour imposer à l’Annam le traité qui reconnaît le protectorat de la France, signé à Hué le 25 août 1883. Il prend sa retraite en 1906.