Lemire, Charles Désiré, 1839-après 1902 et ses filles Marie et Fanny

Indochine, Nouvelle-Calédonie, 1861-1894

Sources :

FR ANOM Fonds ministériels, Généralités 283 ; Personnel, EE/II/293/8 et 655/5.

FR ANOM Indochine, Gouvernement général 14475, 55376, 10905. Résidence supérieure au Tonkin 25996, 11676.

Société de géographie

Légion d'honneur LH1580/61

Bibliographie :

Dictionnaire des explorateurs, par N. Broc, paris, CTHS, 1992

Photos publiées par Cupet dans le Tour du Monde, 1893/1.

« Aux monuments anciens des Kiams », par Ch. Lemire, dans Le Tour du Monde, 1894

La colonisation française en Nouvelle-Calédonie et dépendances, par Charles Lemire, Paris, Challamel, 1877, avec ses clichés

L'Indochine. Cochinchine française, Royaume de Cambodge, Royaume d'Annam et Tonkin, par Charles Lemire, Paris, Challamel, 1884, avec ses clichés

Né le 8 juin 1839 à Abbeville, Somme. Marié en 1868, il aura deux enfants Fanny et Marie, elles-mêmes photographes. Il fait d’abord carrière dans les PTT de 1859 à 1886. Il est chargé de l’installation du télégraphe en Cochinchine (1861-1868), et effectue une mission d’exploration au Cambodge (1865). Puis il est inspecteur des télégraphes en Nouvelle-Calédonie (1874-1881) et en Meurthe-et-Moselle. Il revient en Indochine comme résident en Annam (à Quinhon), puis au Tonkin (à Vinh), de mars 1886 à septembre 1894, année où il prend sa retraite à cause des infirmités contractées en service. Il a cependant présenté, en tant que résident de France, à l'exposition de Chicago, en 1893, un album de photographies sous le patronage du Protectorat Annam-Tonkin, album qui lui est restitué à l'issue de l'exposition. Il est chevalier de la Légion d’Honneur depuis le 1er juillet 1878, a été décoré de plusieurs ordres indochinois. Il est lauréat de la Société commerciale de géographie de Paris en 1883, de l’Institut en 1885. Délégué de l’Annam et du Tonkin lors de l’exposition universelle de Paris en 1889, il obtient une médaille d’or pour son rôle. Il reçoit la Médaille coloniale en 1899 et rentre passer sa retraite à Paris (bd. de Latour Maubourg). Il postule vainement, en 1899, pour le poste de directeur de l’Office colonial. Toutefois, il participe encore à l’exposition de Hanoi en 1902, en y montrant ses clichés et ceux de ses filles. Lemire a participé à de nombreuses publications et ses clichés ont été souvent utilisés. Son ouvrage sur la Nouvelle-Calédonie présente une Vue de Nouméa, en panorama, sans doute de sa main.