Pavie, Auguste, 1847-1925, et ses collaborateurs

Indochine, Siam, 1875-1895

Sources :

Cliché représentant les membres de la mission, y compris Messier Saint-James : FR ANOM 56Fi/Est/A130

FR ANOM Fonds ministériels, Série géographique Indochine Ancien Fonds 45, Nouveau Fonds 694, Asie orientale 61-62, Siam 4/57,

FR ANOM Ecole coloniale, Fonds Pavie et Papiers Le Myre de Vilers (7PA)

Bibliothèque de Dinan, Société de géographie, Musée de l’Homme, Ministère des Affaires étrangères (papiers Auguste Pavie, et Mémoires et documents Asie 90)

Légion d'honneur LH19800035/35/4519

Bibliographie :

Dictionnaire illustré des explorateurs, par Numa Broc, Paris, CTHS, 1992

L’Illustration, 1891, 1893, 1925, 1929, 1931.

Bulletin de la Société de géographie, 1892/XIII, 1896,XVII.

Des photographes en Indochine, dir. Philippe Franchini et Jérôme Ghesquière, Paris, Marval/RMN, 2001

Né à Dinan en 1847, mort dans cette ville en 1925. Engagé dans l’infanterie de Marine (1868), il sert en Cochinchine, puis passe dans l’administration des Postes. Après la guerre de 1870, il est envoyé à Kampot, au Cambodge (1875) où il apprend le khmer. Chargé de dresser une nouvelle carte du Cambodge (1876) par le gouvernement général, il profite de la construction de la ligne de télégraphie de Phnom-Penh à Bangkok. Ses premiers clichés sont d'ailleurs des vues des chantiers de la ligne Phnom Penh-Tay Ninh. Nommé consul de France à Luang-Prabang (1885) par le gouverneur général Le Myre de Vilers, il passe par le Siam, puis effectue de nombreux voyages à travers le Laos (1887-1889) : il rallie les princes laotiens à la France . A partir de 1888, il a de nombreux collaborateurs et constitue la « Mission Pavie », un véritable service géographique, pluridisciplinaire, qui opère une reconnaissance territoriale complète destinée à fixer les frontières entre l’Indochine française, la Chine, le Siam et la Birmanie. Ses principaux collaborateurs sont : les capitaines Cupet, Friquegnon, de Malglaive, de Rivière, et l’administrateur Pierre Lefevre-Pontalis, Camille Paris, le photographe professionnel Rigal, et Jean-Baptiste Pérot (né en 1853, sous-ingénieur des travaux publics en Annam-Tonkin). Nommé ministre de France à Bangkok en 1892, il est l’auteur du traité de 1893 qui assure le protectorat de la France sur le Laos et l’évacuation par le Siam de la rive gauche du Mékong. Il quitte l’Indochine en 1895 et fonde l’Ecole coloniale. Ses clichés, ainsi que ceux de Cupet, Friquegnon et Malglaive sont exposés en 1900 à l'exposition universelle de Paris. Il participe en 1902 à l’organisation de l’exposition de Hanoi. Il reçoit la médaille d’or de la Société de géographie de Paris en 1903. Il se consacre à la publication des résultats scientifiques de ses voyages et de ceux de ses collaborateurs, en 10 volumes, dans lesquels figurent les clichés pris par lui et par les membres de sa mission (1898-1919), et à la formation scientifique des jeunes explorateurs. Le photographe Rigal est connu par des clichés de monuments de l'Annam (les tombeaux des rois d'Annam à Hué, par exemple), publiés dans L'Illustration en 1891 : à cette date, son fils travaille déjà avec lui.