Algérie, Proche-Orient, Asie, 1874-1911
Sources :
FR ANOM 4Fi3-5 et 7-8, 6Fi240 et 35Fi52
Musée Albert-Kahn, Agence Sygma
FR ANOM Fonds ministériels, Série géographique Indochine Ancien Fonds 41 ; Missions 68
FR ANOM Gouvernement général de l'Indochine 6631, 7191, 22194
Bibliographie :
D’Alger à Constantinople, Jérusalem, Damas, par J. Gervais-Courtellemont, avec nombreux clichés.
Empire colonial de la France. L'Indochine et Madagascar, par J. Gervais-Courtellemont, Paris, 1901
L'Indochine. Cochinchine, Cambodge, Laos, Annam, Tonkin, par J. Gervais-Courtellemont, Paris, Firmin-Didot, 1900
Voyage au Yunnan, par J. Gervais-Courtellemont, Paris, Plon, 1904
"La grande boucle du Yang Tseu Kiang", par J. Gervais-Courtellemont, dans Annales de géographie, 1904
"La France en Asie. Du fleuve Rouge au fleuve Jaune par le Yunnan", par J. Gervais-Courtellemont, dans Bulletin de la Société de géographie de Toulouse, 1904
Dictionnaire illustré des explorateurs, par Numa Broc, t. 1 et 2, Paris, CTHS, 1988-1992
Des photographes en Indochine, dir. Philippe Franchini et Jérôme Ghesquière, Paris, Marval/RMN, 2001
Les couleurs du voyage. L'oeuvre photographique de Jules Gervais-Courtellemont, dir. Béatrice de Pastre et Emmanuelle Devos Cinémathèque Robert-Lynen de la Ville de Paris, 2002
L’Illustration, 1894, 1895/1, 1904/1, 1908, 1924/2.
Né à Avon(près de Fontainebleau) en 1863, mort à Paris en 1931. Il est orphelin de père à 3 ans. Sa mère se remarie et part pour l’Algérie. Il effectue des « reportages photographiques » et est installé comme photographe et éditeur en Algérie en 1874 ; il ouvre son atelier de photogravure en 1888 à Alger et entreprend une collaboration avec son futur beau-père Charles Lallemand en 1892. En 1891-1892, il fait partie de la Mission archéologique en Tingitane dirigée par de La Martinière, patronnée par le ministère de l’Instruction publique : il ne se contente pas de photographier les fouilles archéologiques, mais fait aussi le portrait des notables et chefs locaux, comme celui de Ouassan. Il accompagne Charles Lallemand en Syrie en 1893. Converti à l’Islam, il effectue un pèlerinage à la Mecque en 1894, et en rapporte des clichés publiés dans L'Illustration. Il part ensuite accompagné de sa femme, Hélène Lallemand en reportage en Indochine, puis en mission au Yunnan méridional, au Tibet et en Chine en 1902-1903 sur ordre de Paul Doumer, alors gouverneur général, mission dont les clichés sont exposés en partie à Hanoi en 1902, puis édités sous forme stéréoscopique en cartes postales par Le Deley. Il publie alors, dans la « Collection Courtellemont » (Firmin-Didot et Challamel éditeurs) un ouvrage intitulé Empire colonial de la France. L’Indochine, illustré de nombreuses photographies, les siennes mais aussi celles de l’administrateur Brière. Il utilise aussi les clichés accumulés pour donner des conférences, rédiger des articles pour les journaux et les revues, notamment Le Temps et L’Illustration. Il obtient la médaille d’or de la Société de Géographie de Paris. Sa femme est sa collaboratrice et est aussi photographe comme en témoigne son premier ouvrage, Voyage au Yunnan. Les clichés de Gervais-Courtellemont seront également édités en cartes postales. Il reviendra en Syrie en 1908 pour l’inauguration du chemin de fer du Hedjaz. Il adopte l’autochrome des frères Lumière dès 1907 : en 1908 il rapporte 1300 autochrome de son voyage au Proche-Orient. Il sera de nouveau en Syrie en 1910 et 1911. Il édite de nombreuses publications illustrées de ses clichés et ouvre un atelier à Paris : « Photo-couleurs », sis rue de Montmartre. Pendant la Première guerre mondiale il réalise des plaques autochromes sur les champs de bataille, notamment sur celle de la Marne et rend hommage aux troupes coloniales. Certaines représentent des scènes reconstituées. Il publie et donne des conférences jusqu’à sa mort le 31 octobre 1931.