Indochine, Siam, 1866-1879
Sources :
FR ANOM 8Fi98, 370, 378, 497
FR ANOM, Papiers Paul Dislère, 2ECOL/15/53(pl 9)
FR ANOM Fonds ministériels Série géographique Indochine Ancien Fonds 41, 42, 44.
FR ANOM 17PA, papiers Francis Garnier
ASEMI, Musée Guimet, Société de géographie, ministère des Affaires étrangères (coll. Le Myre de Vilers)
Annuaire de Cochinchine, 1878-1879
Société de géographie
Bibliographie :
"Rapport sur la reconnaissance du fleuve du Tonkin (novembre 1876-janvier 1877)", par de Kergaradec, dans Revue maritime et coloniale, 1877
Aymonier (Etienne), Le Cambodge, Paris, Leroux, 1900
Des Photographes en Indochine, dir. Philippe Franchini et Jérôme Ghesquière, Paris, Marval/RMN, 2001
Explorateurs photographes, territoires inconnus, 1850-1930, par A. Lefébure, Paris, La Découverte, 2003
Né le 31 décembre 1838 à Sainte-Marie-aux-Mines, Haut-Rhin, mort à Saigon le 16 octobre 1879. C’est en faisant son service militaire qu’il est envoyé en Cochinchine. Il est libéré de ses obligations militaires lorsque Doudard de Lagrée prend en main la Commission d’exploration du Mékong, avec le lieutenant de vaisseau Francis Garnier. Gsell fait partie de l’expédition (1866-1868) qui se rend au Cambodge et découvre Angkor que John Thomson vient de photographier quelques mois auparavant. Revenu à Saigon, il ouvre un atelier où il vend les tirages de ses photographies d’Angkor, remportant un grand succès , mais il travaille aussi en extérieur et prend de nombreuses vues de la ville comme en témoignent les épreuves diverses conservées par plusieurs institutions, telle celle d’un Navire dans la rade de Saigon. Il photographie la prise de Hanoi en 1873, en compagnie de Jean-Baptiste Pellissier. Il fait ensuite partie de la mission de Kergaradec dans sa remontée du fleuve Rouge (novembre 1876-janvier 1877), et de celle de Brossard de Corbigny lors de son ambassade à Hué (1875). Jean Baptiste Pellissier est photographe professionnel, établi à Toulon, mais il se trouve en compagnie d’Emile Gsell, à Hanoi en 1876-77, avec le lieutenant de vaisseau de Kergaradec, et il participe à sa remontée du fleuve Rouge. Il est cité par celui-ci. Il expose en 1873 à l’exposition universelle de Vienne et y remporte une médaille. Ce sont la vie quotidienne des indigènes, leurs métieurs et leurs coutumes qui l’intéressent. Son studio est très coté des riches Annamites qui viennent se faire faire leur portrait. Après sa mort, son fonds est exploité par O.Wegener, puis par Vidal qui le commercialisera jusqu’à sa mort en 1883. Des photos ont été publiées dans l’article de Garnier sur Angkor (Le Tour du Monde, 1870-1871), dans celui de Romanet de Caillaud sur « La conquête du Tong-kin » (Le Tour du Monde, 1877/2), dans celui de Brossard de Corbigny, « Huit jours d’ambassade à Hué » (Le Tour du Monde,1878/1), qui cite Gsell : il a été autorisé par l’empereur à prendre des photographies.