Cambodge, 1906-1928
Sources: Annuaire colonial 1902-1921
Né le 17 juin 1873 à Saint-Jean-en-Royans (Drôme). Engagé volontaire en mars 1894 au 9e régiment de Hussards, puis en 1898 au 16e régiment de Dragons, Joseph Perrot passe en 1900 dans la Garde indigène du Congo : il est affecté successivement à Loudima, dans l’Ogooué, dans la haute N’Gounié où il est blessé. En 1905 il est inspecteur-commandant la brigade de marche du Gabon, puis celle de l’Ogooué. En septembre 1906 il passe à la garde indigène de l’Indochine. Sa santé nécessite son affectation dans l’administration pénitentiaire de l’Indochine : en 1908 il est gardien chef à la prison de Phnom-Penh, et il y fait office de directeur. Il crée également le Service de l’Identité judiciaire du Cambodge, faisant venir de France des appareils photographiques pour le service anthropométrique. Il est le collègue de Jacques Marty, qui occupe les mêmes fonctions en Cochinchine. Ses connaissances en matière de photo le font participer à l’ouvrage de Pétillot sur la pêche et les poissons du Cambodge. En 1911, à la demande du résident supérieur du Cambodge Paul Luce, il effectue un stage à la Préfecture de Police de Paris, au Service de l’Identité judiciaire dirigé par Bertillon. Engagé volontaire en 1914, et affecté d’abord dans un régiment de chasseurs à cheval, il demande à passer dans l’artillerie coloniale et se fait porter volontaire pour le front en février 1917. Il est blessé en janvier 1918 et termine la guerre à l’hôpital, avec le grade de maréchal des logis chef. Il a obtenu la Médaille militaire et la croix de Guerre. Il retourne à Phnom-Penh, mais n’obtient sa nomination de sous-directeur de la prison centrale de cette ville qu’en 1923, tout en restant au grade de gardien chef principal. Depuis un an il est aussi chargé des cours donnés aux futurs policiers de l’identité judicaire. Il quitte le Cambodge en 1928. Une partie de ses clichés sur le Cambodge ont été édités en cartes postales dans les années 1925-1930.